Date de l'histoire : le 14 Feverier, 2015

Il faisait froid, mais ensoleillé ce matin là à Montréal, et après une absence du travail hier, j'avais hâte de passer à une autre journée. Sur la route, cette fois à faire des réparations de flippers - c'est-à-dire, mon travail, dans mes conditions. 

Tous les outils et pièces nécessaires avaient été préparés la veille au soir et rangés proprement à l'entrée de mon atelier sur la rue St.Patrick, prêts à partir. Ajoutez à cela le fait que je me sentais bien pour mi-février et que nous étions plus proche du printemps à chaque jour, "OK" peut être un peu optimiste, il suffit de dire que j'étais fonctionnel et attentif, c'est ce qu'il faut au minimum pour réussir des réparations de machine à boules.

La première a eu lieu dans un ancien bâtiment industriel datant du début du siècle (non, pas du 20e au 21e) qui a maintenant été converti avec goût, en lofts commerciaux. J'ai été accompagné par le gars de maintenance du samedi dans un beau loft qui abritait une réimportation allemande d'une machine à boules portant le nom de la première pinball construite par la Bally Manufacturing Corporation qui, dans les années 30, était une division exploitée sous la Lion Manufacturing Company. Un nom approprié pour un fabricant innovant et audacieux dirigé par un petit Irlandais coriace appelé Ray Maloney. "Ballyhoo" a été la première machine à boules produite par Bally et a été un énorme succès au début de la Grande Depression économique. La machine que je devais réparer ce matin était une toute autre histoire. Vous avez simplement à considérer 37 ans de différence au milieu du 20e siècle et vous avez une différence énorme et même spectaculaire dans notre évolution. Et tout en portant le même nom avec très peu de ressemblances physiques, ou dans la facon qu'elles se jouent. Elles resteront dans des mondes séparés comme l'avant-guerre et le temps prospère qui a suivi. En seulement 37 ans, deux guerres mondiales dévastatrices accompagnés de progrès technologiques pour effrayer votre arrière grand-père et ses frères, nous a donner ces deux machines qui portent le même nom, et qui on si peu de choses en commun.  

Le propriétaire de ce modèle Bally Hoo de 1969 réimporté d'Allemagne, est un homme bien cultivé du nom de Jérôme. Un homme qui m'a impressionné par ces courriels demandant un appel de service et ses tournures de phrases. Un changement rafraîchissant par rapport à la majorité des propriétaires de machines à boules typiques. Tant de gens ont des flippers à la maison ces jours-ci, je pourraient aussi bien choisir ceux qui valent la peine d'être connu et faire des réparations et de l'entretien exculsivement pour ce groupe. En fait, c'est ma nouvelle règle pour l'avenir,-  n'accepter que les clients qui peuvent parler en phrases complètes. et qui ont une durée d'attention plus longue qu'un écureuil.

La réparation consistait à régler un probleme de moteur qui tournait sans arrêt. C'était simple, car la bobine qui envoie la balle devant le lanceur avait une soudure qui a lâché prise sur un des terminaux de la bobine. Alors, la balle se reposait sur l'interupteur, même après que le client avait appuyé sur le boutton pour une nouvelle partie. Les compteurs se sont remis à zéro, mais pas de balle pour jouer. La réparation a duré 15 minutes, alors pour remplir mon heure de travail, j'ai ajuster des interrupteurs, cirer la surface de jeux, serrer les vis et des boulons sur cette machine qui, par ailleurs, avait été bien entretenue dans son temps. Et au cours de ces 46 années, une fois de plus, la technologie a fait d'énormes sauts en nous propulsant dans une autre ère, l'ère de l'information.

Même durant ce nouvel ère, et après tant de guerres qui ont eu lieu et qui ont mis fin à tant de vies, ils n'est pas inimaginable pour un être humain de saisir et de concevoir spirituellement la grandeur de ces pertes et leurs conséquences. Reconnaître ce dernier a profondément changé notre monde et la façon dont nous comprenons les choses qui ne semblent pas vouloir changer. La technologie évolue, mais les guerres continuent, cela ne s'est pas calmée pour autant. Le cirque continue, peu importe ce que le prochain "ringmaster" pervers, ivre, sauvage et avide de pouvoir continue à tirer des coups de feu sur des masses manipulées et insoupçonnées. Juste une partie de l'évolution dites-vous, et le tout dans l'ordre des choses, n'est-ce pas? Et le rythme continue.       

Quand j'ai fini la réparation, j'ai testé le jeu, et je me suis assuré que les voyants du compteur de balles pouvaient être vu, et que les bruits sourds qui battaient l'économiseur de balles faisait ne bourdonnait pas de manière ennuyeuse. J'étais satisfait de la réparation et j'ai été ramené au rez-de-chaussée dans le hall d'entrée. Je n'ai pas encore rencontré Jérôme, mais je sais qu'il appréciera certainement son flipper, maintenant qu'il jouait correctement. Aussi confus que soit le thème et le design, il reste du flipper dans tous les domaines de la vie que nous vivons et que nous percevons souvent différemment.

J'ai passé le reste de l'après-midi chez un bon ami à résoudre plusieurs problèmes dans sa salle de jeux où est logé une gamme variée de flippers et d'arcades. Nous avons discuté, déjeuner et réparer des problèmes qui tourmentaient son plaisir et sa tranquillité d'esprit pendant ce qui semble avoir été une éternité.

Je ferais plus pour ceux qui sont en attente de mes services de réparations la semaine prochaine, en plus d'essayer de maintenir ma tête en place, je ferais ma part pour que les choses fonctionnent à nouveau, même dans les plus petites situations qui peuvent sembler insignifiantes.

R.A.B.

Date de l'histoire : le 14 Feverier, 2015

Il faisait froid, mais ensoleillé ce matin là à Montréal, et après une absence du travail hier, j'avais hâte de passer à une autre journée. Sur la route, cette fois à faire des réparations de flippers - c'est-à-dire, mon travail, dans mes conditions. 

Tous les outils et pièces nécessaires avaient été préparés la veille au soir et rangés proprement à l'entrée de mon atelier sur la rue St.Patrick, prêts à partir. Ajoutez à cela le fait que je me sentais bien pour mi-février et que nous étions plus proche du printemps à chaque jour, "OK" peut être un peu optimiste, il suffit de dire que j'étais fonctionnel et attentif, c'est ce qu'il faut au minimum pour réussir des réparations de machine à boules.

La première a eu lieu dans un ancien bâtiment industriel datant du début du siècle (non, pas du 20e au 21e) qui a maintenant été converti avec goût, en lofts commerciaux. J'ai été accompagné par le gars de maintenance du samedi dans un beau loft qui abritait une réimportation allemande d'une machine à boules portant le nom de la première pinball construite par la Bally Manufacturing Corporation qui, dans les années 30, était une division exploitée sous la Lion Manufacturing Company. Un nom approprié pour un fabricant innovant et audacieux dirigé par un petit Irlandais coriace appelé Ray Maloney. "Ballyhoo" a été la première machine à boules produite par Bally et a été un énorme succès au début de la Grande Depression économique. La machine que je devais réparer ce matin était une toute autre histoire. Vous avez simplement à considérer 37 ans de différence au milieu du 20e siècle et vous avez une différence énorme et même spectaculaire dans notre évolution. Et tout en portant le même nom avec très peu de ressemblances physiques, ou dans la facon qu'elles se jouent. Elles resteront dans des mondes séparés comme l'avant-guerre et le temps prospère qui a suivi. En seulement 37 ans, deux guerres mondiales dévastatrices accompagnés de progrès technologiques pour effrayer votre arrière grand-père et ses frères, nous a donner ces deux machines qui portent le même nom, et qui on si peu de choses en commun.  

Le propriétaire de ce modèle Bally Hoo de 1969 réimporté d'Allemagne, est un homme bien cultivé du nom de Jérôme. Un homme qui m'a impressionné par ces courriels demandant un appel de service et ses tournures de phrases. Un changement rafraîchissant par rapport à la majorité des propriétaires de machines à boules typiques. Tant de gens ont des flippers à la maison ces jours-ci, je pourraient aussi bien choisir ceux qui valent la peine d'être connu et faire des réparations et de l'entretien exculsivement pour ce groupe. En fait, c'est ma nouvelle règle pour l'avenir,-  n'accepter que les clients qui peuvent parler en phrases complètes. et qui ont une durée d'attention plus longue qu'un écureuil.

La réparation consistait à régler un probleme de moteur qui tournait sans arrêt. C'était simple, car la bobine qui envoie la balle devant le lanceur avait une soudure qui a lâché prise sur un des terminaux de la bobine. Alors, la balle se reposait sur l'interupteur, même après que le client avait appuyé sur le boutton pour une nouvelle partie. Les compteurs se sont remis à zéro, mais pas de balle pour jouer. La réparation a duré 15 minutes, alors pour remplir mon heure de travail, j'ai ajuster des interrupteurs, cirer la surface de jeux, serrer les vis et des boulons sur cette machine qui, par ailleurs, avait été bien entretenue dans son temps. Et au cours de ces 46 années, une fois de plus, la technologie a fait d'énormes sauts en nous propulsant dans une autre ère, l'ère de l'information.

Même durant ce nouvel ère, et après tant de guerres qui ont eu lieu et qui ont mis fin à tant de vies, ils n'est pas inimaginable pour un être humain de saisir et de concevoir spirituellement la grandeur de ces pertes et leurs conséquences. Reconnaître ce dernier a profondément changé notre monde et la façon dont nous comprenons les choses qui ne semblent pas vouloir changer. La technologie évolue, mais les guerres continuent, cela ne s'est pas calmée pour autant. Le cirque continue, peu importe ce que le prochain "ringmaster" pervers, ivre, sauvage et avide de pouvoir continue à tirer des coups de feu sur des masses manipulées et insoupçonnées. Juste une partie de l'évolution dites-vous, et le tout dans l'ordre des choses, n'est-ce pas? Et le rythme continue.       

Quand j'ai fini la réparation, j'ai testé le jeu, et je me suis assuré que les voyants du compteur de balles pouvaient être vu, et que les bruits sourds qui battaient l'économiseur de balles faisait ne bourdonnait pas de manière ennuyeuse. J'étais satisfait de la réparation et j'ai été ramené au rez-de-chaussée dans le hall d'entrée. Je n'ai pas encore rencontré Jérôme, mais je sais qu'il appréciera certainement son flipper, maintenant qu'il jouait correctement. Aussi confus que soit le thème et le design, il reste du flipper dans tous les domaines de la vie que nous vivons et que nous percevons souvent différemment.

J'ai passé le reste de l'après-midi chez un bon ami à résoudre plusieurs problèmes dans sa salle de jeux où est logé une gamme variée de flippers et d'arcades. Nous avons discuté, déjeuner et réparer des problèmes qui tourmentaient son plaisir et sa tranquillité d'esprit pendant ce qui semble avoir été une éternité.

Je ferais plus pour ceux qui sont en attente de mes services de réparations la semaine prochaine, en plus d'essayer de maintenir ma tête en place, je ferais ma part pour que les choses fonctionnent à nouveau, même dans les plus petites situations qui peuvent sembler insignifiantes.

R.A.B.