DATE DE L'HISTOIRE - Decembre 2013 

LIEU - Le Sud-Ouest de l'ile de Montréal

Ce matin la, j'ai accidentellement laissé mon portable dans mon manteau d'hiver et j'ai fourré mes deux gants par dessus. Comme d'habitude j'ai accrochais le tout sur un support dans l'office des filières qui est située tout au fond du département. Puis je me suis dirigé nonchalamment vers mon bureau près du comptoir de pièces où je loue une partie de mon énergie quotidienne à mon employeur et je fais de mon mieux pour  gérer le meilleur département de pièces d'appareils d'amusements au Canada. Est-ce par orgueil, ou tout simplement par stupidité ? Bon sang, je ne fais plus la différence ces jours-ci.

Alors, quand Toby Henderson m'a appelé sur la ligne du bureau, j'ai immédiatement su que quelque chose n'allait pas. Est-ce que j'avais perdu mon téléphone portable ? Je me le suis demandé pendant une brève seconde : eh bien, si je l'avais fait, c'était parfait, maintenant j'ai une véritable excuse pour vivre tranquillement jusqu'à ce que je remplace cet appareil maléfique. Indépendamment de la relation d'amour-haine que j'harbitre pour le portable, je n'avais pas eu de nouvelles de Toby depuis plus de deux mois et il est l'un de mes clients les plus réguliers et oserais-je dire, un de mes préféré. Oui, il possède de nombreuses machines (toutes des Gottlieb) pour lesquelles il compte sur moi pour les faire fonctionner correctement. Il effectue son propre entretien qu'il a surtout appris de moi lors de plusieurs appels de service au cours des deux dernières années. J'ai rencontré cet homme de 57 ans après qu'il a acheté sa première machine, un "Surfer" dont Mira Amusements voulait lui facturer plus de 500 dollars pour la révision. Après m'avoir embauché pour le réparer et que nous ayons discuté, il a dit qu'il allait en acheter au moins 5 autres pour son bureau. J'ai rapidement proposé un programme d'entretien pour lui et d'autres "fous" similaires que je connais grâce à Montreal Pinball afin de lui faire économiser de l'argent et en même temps me garantir des revenus de ces type d'adolescents devenu du type millionnaire autodidacte. En effet, après tout, j'en avais suffisamment montré sur ses machines pour qu'il soit prêt à résoudre de petits problèmes. Je suis sacrément fier de ce qu'il a ramassé et de la façon dont il est désormais capable de faire ses propres petites réparations. Je lui ai demandé en plaisantant s'il voulait être mon prochain apprenti, mais je pense qu'il a d'autres chats à fouetter. Surtout quand il a répondu fièrement : « Ouais Robert, continue d'espérer. » Il ne semblait pas savoir que je plaisantais, un homme trop confiant ne reconnaît pas toujours les nuances.

Mais quand Toby tombe sur quelque chose qui le laisse perplexe, il s'empresse de m'appeler plutôt que de jouer au docteur et d'aggraver les choses. Il a au moins compris cela, mais il s'attend toujours à ce que je laisse tout tomber et que je me dirige vers son bureau où il conserve la plus belle collection de Gottliebs des années 70 que j'ai jamais vue.

"Bonjour Robert, (long et long) c'est Toby, comment vas-tu ? J'ai besoin que tu viennes jeter un œil à mes machines, ce n'est probablement rien donc ça ne te prendra pas longtemps . (pause - je n'aime pas les suppositions) Alors tu peux venir ce soir ?."

"Toby, tu ne peux pas m'appeler à l'improviste et t'attendre à ce que je vienne tout de suite. Tu te rends tu compte à quel point je suis réservé à cette période de l'année, c'est dingue, j'ai à peine une minute pour moi ou pour ma famille, putain. »

Pause.

"Je suis désolé mais j'ai vraiment besoin de ton aide."

"J'ai un autre appel de service ce soir, donc je ne peux pas tout laisser tomber parce que vous avez un problème avec l'une de vos machines, laissez-moi te rappeler cet après-midi et voir ce que je peux faire après l'autre client."

"OK" fut la réponse.

En réalité, j'avais annulé ma visite de service du jeudi soir, trop fatigué, mais les choses ont tendance à vous chercher.

Le plan était d'y aller tranquillement, je suis fatigué de mon travail, des appels de service et du foutu dentiste d'hier qui a insisté pour creuser profondément sous mes dents pour un "curetage" intensif qui a pris beaucoup plus de temps que prévu. Des points de suture étaient nécessaires et le rendez-vous dans ce fauteuil a duré plus longtemps que prévu. Je suis sorti de là abasourdi et drogué et j'ai fini par saigner des gencives presque toute la nuit, mais j'ai quand même réussi une journée assez productive à la « poissonnerie ». Toute la journée, je me suis émerveillé de voir combien de choses s'arrangeaient malgré les maux de tête et le manque de nourriture, et j'ai réussi à bavarder avec mon expéditeur en lui disant que je ne faisais rien ce soir, absolument rien - pas d'appels de service, non rien, juste un bon repas liquide, puis quelques cocktails bien mélangés, puis je me couche bien et tôt. Eh bien, pas de chance : Toby avait foiré son Big Indian lorsqu'il avait déménagé toute sa collection dans ses nouveaux bureaux et entrepôts. Cet énorme déménagement inattendu de l'entreprise a été provoqué par une dispute familiale qui a conduit à une vilaine rupture qui a été mêlée de nombreuses accusations ignobles et d'autres choses que je ne prendrai pas la peine de répéter. Lorsqu'une entreprise familiale se désagrège après 40 ans de construction, les conflits et la laideur volent chaud et froid, accompagnés d'avocats aux tarifs élevés qui veillent à ce que les émotions ne deviennent pas incontrôlables avec la majeure partie de l'argent et des actifs qui se trouvent en place.

Je suis entré dans le nouveau bureau de Toby qu'il commençait tout juste à installer avec les employés fidèles qui ont décidé de le suivre dans cette nouvelle entreprise et qui restaient tard ce soir pour aider à la nouvelle installation. Quand je suis arrivé, je lui ai serré la main et il m'a conduit à la nouvelle salle de jeux (et à la cantine) de l'entreprise. Il m'a proposé une bière sortie d'une glacière dans l'entrepôt juste à côté de la salle à manger et nous avons discuté. J'aurais dû lui facturer une consultation à 150 dollars de l'heure. N'est-ce pas ce qu'un bon psychologue obtient de nos jours ? - Bon sang, il râlait et délirait sur ce qui s'était passé entre son frère et lui tandis que j'écoutais attentivement et commentais très peu, juste plutôt d'accord avec ce qui n'allait pas dans la dure laideur de cette séparation et toutes les conséquences concernant cette affaire et cette difficile rupture émotionnelle. . Il a renversé ses tripes et j'ai continué à écouter. Tout comme j’écouterais n’importe quel être humain réfléchi qui sait qu’il vit quelque chose d’important, et pas seulement parce qu’il aime Gottliebs.

Quand nous avons finalement fini avec quelques bières, nous sommes arrivés aux machines et j'ai ajusté un interrupteur de tilt sur ca "Big Indian" qui ne démarrait pas, j'ai réinstallé quelques connecteurs et reprogrammé son "Joker Poker" qui avait perdu son sa mémoire et je me suis assuré qu'il fonctionnait aussi correctement qu'un système Gottlieb 1 pourrait le faire dans cet état, qui d'ailleurs était sacrément bon et auparavant stable.

Après cette réparation de 15 minutes, j'ai de nouveau écouté Toby, très fatigué et épuisé, et son entourage, sur le connard de son frère et sur les vilaines conneries qui se sont produites au cours des derniers mois. Il est difficile de voir ce genre de folie arriver à des gens que nous apprécions, et cela semble plus endémique ces jours-ci, mettent-ils quelque chose dans notre eau ou le climat est-il simplement mauvais ? Quoi qu’il en soit, il doit être bon et très rentable pour les actionnaires des magasin â grandes surfaces de voir de telles scissions se produire si souvent. Après une séparation, vous avez soudainement besoin d’un autre ensemble de tout ce que vous avez partagé précédemment. Cela représente beaucoup d'argent pour les  corporations et non seulement pour les avocats. Cette nouvelle économie de séparation profite sûrement à quelqu'un qui ne se soucie certainement pas de la douleur que les gens subissent et de tout le malaise social que ces ruptures créent. Il doit y avoir une meilleure façon de faire des plus gros profits.

Parce que quand « l’homme » a dit : « nous gagnerons un peu d’argent, beaucoup d’argent, plus que ce dont nous avons besoin pour vivre une bonne vie », il ne se souciait pas de savoir qui allait payer pour cela en menant une vie difficile.

Robert A. Baraké  (R.A.B.)

DATE DE L'HISTOIRE - Decembre 2013 

LIEU - Le Sud-Ouest de l'ile de Montréal

Ce matin la, j'ai accidentellement laissé mon portable dans mon manteau d'hiver et j'ai fourré mes deux gants par dessus. Comme d'habitude j'ai accrochais le tout sur un support dans l'office des filières qui est située tout au fond du département. Puis je me suis dirigé nonchalamment vers mon bureau près du comptoir de pièces où je loue une partie de mon énergie quotidienne à mon employeur et je fais de mon mieux pour  gérer le meilleur département de pièces d'appareils d'amusements au Canada. Est-ce par orgueil, ou tout simplement par stupidité ? Bon sang, je ne fais plus la différence ces jours-ci.

Alors, quand Toby Henderson m'a appelé sur la ligne du bureau, j'ai immédiatement su que quelque chose n'allait pas. Est-ce que j'avais perdu mon téléphone portable ? Je me le suis demandé pendant une brève seconde : eh bien, si je l'avais fait, c'était parfait, maintenant j'ai une véritable excuse pour vivre tranquillement jusqu'à ce que je remplace cet appareil maléfique. Indépendamment de la relation d'amour-haine que j'harbitre pour le portable, je n'avais pas eu de nouvelles de Toby depuis plus de deux mois et il est l'un de mes clients les plus réguliers et oserais-je dire, un de mes préféré. Oui, il possède de nombreuses machines (toutes des Gottlieb) pour lesquelles il compte sur moi pour les faire fonctionner correctement. Il effectue son propre entretien qu'il a surtout appris de moi lors de plusieurs appels de service au cours des deux dernières années. J'ai rencontré cet homme de 57 ans après qu'il a acheté sa première machine, un "Surfer" dont Mira Amusements voulait lui facturer plus de 500 dollars pour la révision. Après m'avoir embauché pour le réparer et que nous ayons discuté, il a dit qu'il allait en acheter au moins 5 autres pour son bureau. J'ai rapidement proposé un programme d'entretien pour lui et d'autres "fous" similaires que je connais grâce à Montreal Pinball afin de lui faire économiser de l'argent et en même temps me garantir des revenus de ces type d'adolescents devenu du type millionnaire autodidacte. En effet, après tout, j'en avais suffisamment montré sur ses machines pour qu'il soit prêt à résoudre de petits problèmes. Je suis sacrément fier de ce qu'il a ramassé et de la façon dont il est désormais capable de faire ses propres petites réparations. Je lui ai demandé en plaisantant s'il voulait être mon prochain apprenti, mais je pense qu'il a d'autres chats à fouetter. Surtout quand il a répondu fièrement : « Ouais Robert, continue d'espérer. » Il ne semblait pas savoir que je plaisantais, un homme trop confiant ne reconnaît pas toujours les nuances.

Mais quand Toby tombe sur quelque chose qui le laisse perplexe, il s'empresse de m'appeler plutôt que de jouer au docteur et d'aggraver les choses. Il a au moins compris cela, mais il s'attend toujours à ce que je laisse tout tomber et que je me dirige vers son bureau où il conserve la plus belle collection de Gottliebs des années 70 que j'ai jamais vue.

"Bonjour Robert, (long et long) c'est Toby, comment vas-tu ? J'ai besoin que tu viennes jeter un œil à mes machines, ce n'est probablement rien donc ça ne te prendra pas longtemps . (pause - je n'aime pas les suppositions) Alors tu peux venir ce soir ?."

"Toby, tu ne peux pas m'appeler à l'improviste et t'attendre à ce que je vienne tout de suite. Tu te rends tu compte à quel point je suis réservé à cette période de l'année, c'est dingue, j'ai à peine une minute pour moi ou pour ma famille, putain. »

Pause.

"Je suis désolé mais j'ai vraiment besoin de ton aide."

"J'ai un autre appel de service ce soir, donc je ne peux pas tout laisser tomber parce que vous avez un problème avec l'une de vos machines, laissez-moi te rappeler cet après-midi et voir ce que je peux faire après l'autre client."

"OK" fut la réponse.

En réalité, j'avais annulé ma visite de service du jeudi soir, trop fatigué, mais les choses ont tendance à vous chercher.

Le plan était d'y aller tranquillement, je suis fatigué de mon travail, des appels de service et du foutu dentiste d'hier qui a insisté pour creuser profondément sous mes dents pour un "curetage" intensif qui a pris beaucoup plus de temps que prévu. Des points de suture étaient nécessaires et le rendez-vous dans ce fauteuil a duré plus longtemps que prévu. Je suis sorti de là abasourdi et drogué et j'ai fini par saigner des gencives presque toute la nuit, mais j'ai quand même réussi une journée assez productive à la « poissonnerie ». Toute la journée, je me suis émerveillé de voir combien de choses s'arrangeaient malgré les maux de tête et le manque de nourriture, et j'ai réussi à bavarder avec mon expéditeur en lui disant que je ne faisais rien ce soir, absolument rien - pas d'appels de service, non rien, juste un bon repas liquide, puis quelques cocktails bien mélangés, puis je me couche bien et tôt. Eh bien, pas de chance : Toby avait foiré son Big Indian lorsqu'il avait déménagé toute sa collection dans ses nouveaux bureaux et entrepôts. Cet énorme déménagement inattendu de l'entreprise a été provoqué par une dispute familiale qui a conduit à une vilaine rupture qui a été mêlée de nombreuses accusations ignobles et d'autres choses que je ne prendrai pas la peine de répéter. Lorsqu'une entreprise familiale se désagrège après 40 ans de construction, les conflits et la laideur volent chaud et froid, accompagnés d'avocats aux tarifs élevés qui veillent à ce que les émotions ne deviennent pas incontrôlables avec la majeure partie de l'argent et des actifs qui se trouvent en place.

Je suis entré dans le nouveau bureau de Toby qu'il commençait tout juste à installer avec les employés fidèles qui ont décidé de le suivre dans cette nouvelle entreprise et qui restaient tard ce soir pour aider à la nouvelle installation. Quand je suis arrivé, je lui ai serré la main et il m'a conduit à la nouvelle salle de jeux (et à la cantine) de l'entreprise. Il m'a proposé une bière sortie d'une glacière dans l'entrepôt juste à côté de la salle à manger et nous avons discuté. J'aurais dû lui facturer une consultation à 150 dollars de l'heure. N'est-ce pas ce qu'un bon psychologue obtient de nos jours ? - Bon sang, il râlait et délirait sur ce qui s'était passé entre son frère et lui tandis que j'écoutais attentivement et commentais très peu, juste plutôt d'accord avec ce qui n'allait pas dans la dure laideur de cette séparation et toutes les conséquences concernant cette affaire et cette difficile rupture émotionnelle. . Il a renversé ses tripes et j'ai continué à écouter. Tout comme j’écouterais n’importe quel être humain réfléchi qui sait qu’il vit quelque chose d’important, et pas seulement parce qu’il aime Gottliebs.

Quand nous avons finalement fini avec quelques bières, nous sommes arrivés aux machines et j'ai ajusté un interrupteur de tilt sur ca "Big Indian" qui ne démarrait pas, j'ai réinstallé quelques connecteurs et reprogrammé son "Joker Poker" qui avait perdu son sa mémoire et je me suis assuré qu'il fonctionnait aussi correctement qu'un système Gottlieb 1 pourrait le faire dans cet état, qui d'ailleurs était sacrément bon et auparavant stable.

Après cette réparation de 15 minutes, j'ai de nouveau écouté Toby, très fatigué et épuisé, et son entourage, sur le connard de son frère et sur les vilaines conneries qui se sont produites au cours des derniers mois. Il est difficile de voir ce genre de folie arriver à des gens que nous apprécions, et cela semble plus endémique ces jours-ci, mettent-ils quelque chose dans notre eau ou le climat est-il simplement mauvais ? Quoi qu’il en soit, il doit être bon et très rentable pour les actionnaires des magasin â grandes surfaces de voir de telles scissions se produire si souvent. Après une séparation, vous avez soudainement besoin d’un autre ensemble de tout ce que vous avez partagé précédemment. Cela représente beaucoup d'argent pour les  corporations et non seulement pour les avocats. Cette nouvelle économie de séparation profite sûrement à quelqu'un qui ne se soucie certainement pas de la douleur que les gens subissent et de tout le malaise social que ces ruptures créent. Il doit y avoir une meilleure façon de faire des plus gros profits.

Parce que quand « l’homme » a dit : « nous gagnerons un peu d’argent, beaucoup d’argent, plus que ce dont nous avons besoin pour vivre une bonne vie », il ne se souciait pas de savoir qui allait payer pour cela en menant une vie difficile.

Robert A. Baraké  (R.A.B.)