UN JOURNAL PLUS OU MOINS PHILOSOPHIQUE DE REPARATIONS - EPISODE # 10 - LE TEMPS

UN JOURNAL PLUS OU MOINS PHILOSOPHIQUE DE REPARATIONS  - EPISODE # 10  -  LE TEMPS
Old Chicago.png

DATE DE L'HISTOIRE : Décembre 2013 / LIEU : Ouest-de-l'Île de Montréal


Parfois, un appel de service peut réveiller plusieurs choses en moi. Souvent il me faut un jour ou deux pour absorber et formuler ce qui s'est passé, - non seulement à l'intérieur de la machine, mais aussi en moi-même. Si ce genre de choses continue a se produire, les machines et mon ame ne ferons plus qu'une entité et ce sera sûrement la fin de cette relation précaire.

Alors lundi soir, j'ai eu la brillante idée de faire deux appels de service après une journée complet de travail. Le premier pour un client original d'Alexandre Amusements que j'ai sur ma liste de clients depuis 1991, et ensuite un pour un membre du forum de collectionneur de Montréal que j'apprécie beaucoup, -  TerryZ. Donc le résultat cumulé de cette soirée était en quelque sorte un scénario « c’était ca il y a longtemps, et la c’est ca maintenant ». Offrant ainsi une perspective couvrant plus de 30 ans de service à domicile en une nuit pour que mon cerveau puisse essayer de traiter tous ca. Si chaque article de ce blogue avait un titre, j'appellerais celui-ci "Un long nuit de service perdu avec un sourire revisité" mais ce n'est qu'un détail, non ?

Le contexte est essentiel à ces histoires, et le climat général ici n'est pas bon, et je ne parle pas seulement de la météo à Montréal. Certaines personnes le ressentent et le savent, et d'autres le voient et l'ignorent. Quoi qu'il en soit, toute personne dotée d'au moins un demi-cerveau peut voir que les choses s'effondrent lentement, même si elle ne l'admet pas verbalement ni publiquement. Lentement et subtilement, en nous et autour de nous, par petites touches faciles à ignorer pour l’instant, les choses deviennent instables. Certains contribuent au déclin, d’autres le combattent, mais l’inévitabilité de l’entropie devra se réaliser. Il est peut-être temps de se préparer à la crise qui émergera sans aucun doute de toutes ces actions à courte vue apparemment inoffensives, généralement promues par ceux qui savent profiter du malaise social croissant que ces actions subtiles créent. Le malaise pousse les individus à rechercher une compensation, et d'un autre côté, le bonheur et le contentement n'entraînent généralement pas le besoin de compenser. Et puisque la compensation est offerte sous tant de formes, de tailles, de formes et d'intensités dans divers points de vente près de chez vous, il est facile pour ceux qui ont mis de côté leur humanité de profiter des résultats de ce malaise croissant dans le grand public qui élève un sentiment de désespoir pour de plus en plus de gens ordinaires. Une population heureuse et en bonne santé n'est pas ideal pour les grandes entreprises, mais l'insécurité, la frustration, le fait d'être en mauvaise santé et surtout la peur sont très rentables.

Christian le sait bien. Je l'ai rencontré, lui et son frêre pour la première fois, en 1991, lorsqu'il a appelé la petite entreprise de services que j'avais créée après l'université pour faire du service à domicile d'appareils d'amusements, surtout  les machines a boules. À l’époque, de nombreux opérateurs considéraient mon entreprise comme une entreprise vouée à l’échec. La plupart de ces opérateurs ont disparu maintenant, et je ressens un réel plaisir lorsque je reçois des appels occasionnels de certains de mes premiers clients de services à domicile qui ont consulté les pages jaunes il y a plus de 20 ans pour trouver quelqu'un qui irait chez eux et réparerait un flipper qui leur avait été offert ou acquis à bas prix par l'intermédiaire d'un opérateur disparu depuis longtemps qui cherchant à simplement gagner de la place dans leur entrepôt. Les choses ont changé, et à juste titre, comme il se doit.  La direction que prend le changement ces derniers temps m’a fait réfléchir à toute vitesse et m’a amené à me demander ce que je peux faire pour atténuer l’impact imminent sur ceux dont je prends soin.

En 1990, mes tarifs de service étaient de 28 dollars pour me présenter et de 32 dollars de l'heure. Eh bien, ça a l'air drôle maintenant, mais à 27 ans, je me débrouillais plutôt bien avec ma petite Sentra 82 et ce que j'avais dans le coffre. "La boîte à outils voyagera" était la devise et avec cela, j'ai réussi à vivre de la réparation des machines à boules des gens de 1990 à 1993 à ce rythme sans arnaquer personne. Je vivais avec un colocataire dans un très grand appartement à Côte Saint-Luc et j'avais de solides chances de me bâtir une belle vie. Encore une fois, les choses changent, s'effondrent et se rassemblent sous une autre forme, c'est la seule constante sur laquelle vous pouvez compter dans la vie : le changement.

Il n’y a pas de véritable surprise dans le cycle de croissance et de déclin, et si vous connaissez votre histoire autrement que par ce que les grands médias veulent que vous sachiez, vous comprenez que l’ascension et la chute des systèmes sont un cycle naturel et nécessaire, comme vieillir et mourir et laisser le terrain de jeu ouvert aux générations suivantes. Néanmoins, cela ne reste pas du tout amusant de devoir vivre cela pour la plupart d’entre nous qui connaissent et comprennent l'inévitabilité du déclin. Il faut aussi garder à l’esprit, pour se consoler de cette fatalité, que s’amuser existera aussi bien dans les situations de crise que dans les périodes de célébration de la croissance, cela semble un rituel nécessaire auquel s’accrocher pour traverser ces temps extraordinaires.

Christophe vit actuellement à Pierrefonds sur la rive nord-ouest de l'île de Montréal. Lorsque j'ai entretenu pour la première fois son flipper Bally  en 1991, il vivait à Saint-Lambert et a toujours réussi à bien vivre en gérant son métier de photographe. Il vit toujours avec sa femme et ses deux fils et dirige toujours sa propre entreprise.

Power Play.png

Alors maintenant, Christophe avait acquis un "Power Play", la même machine en état de marche que j'avais vendue à son frère pour 250$ en 1992 lorsqu'un de mes amis et moi avons acheté un atelier d'opérateur à la retraite rempli de vidéos et de machines à boules pour le modeste prix de 400$. Il y avait 13 pinballs dans le lot et la "Power Play" en était une, les autres étaient également les premières machine éléctroniques des trois grands. Il y avait plus de 45 jeux vidéo, donc je pense que les 400 dollars qu'on lu a donner n'avaient pas d'importance pour le vieil operateur, il voulait vraiment juste que quelqu'un nettoie son espace et sorte les poubelles. Mon partenaire commercial de l'époque, Richard et moi avons donc pris trois jours pour vider l'atelier et en déplacer une grande partie vers la décharge ou vers les sous-sols et le garage de la rive sud que nous avions loués. Notre vraie récompense, c'était toutes ces choses avec lesquelles nous aimions bricoler. C'était effrayant de voir combien de conneries il y avait, et je pense que Rick avait plus que moi besoin de ce type d'occupation. Il venait de perdre sa franchise restaurant d'une grosse multi-nationale et était aussi confus que moi et cherchait quelque chose à faire. Nous avons donc vendu, réparé des pinballs et des vidéos bon marché jusqu'à ce que sa petite amie vienne le sortir de ce scénario. C'était la fin de mon ami Rick et de la partie amusante de ses flirts avec ces machines d'amusement.

Mais revenons à Christophe, que je décrirai comme une sorte de client capricieux et très soucieux des détails qui n'ont pas d'importance. Une sorte de gars qui aimerait que tout soit parfait, et même quand c'est proche de l'être, parvient quand même à trouver quelque chose à réparer ou à améliorer. Il s'en prendrait aux choses pour me garder plus longtemps que nécessaire et paierait le temps malgré tout. J'aime ce gars, il a un caractère calme et une bonne conversation, et je pense que comme la plupart des hommes mariés, il a besoin de compagnie de temps en temps. Je ne le plains pas du tout, il a une belle famille et un style de vie calme, mais je ne peux m'empêcher de penser que l'ennui doit s'installer le plus souvent dans ce scénario pittoresque. Il m'appelle donc de temps en temps pour aller réparer ses appareils qui ne sont pas vraiment cassées. Il fait cela environ une fois par an, juste pour discuter de choses qui sont vraiment mineures. Mais cette fois, nous avons eu un pont de diodes grillé sur son alimentation, j'ai donc pu lui facturer le plein tarif sans avoir l'impression d'être appelé pour discuter, de choses et autres et être mis au courant de l'actualité, en faite, juste être payé pour parler.

Puis direction la nouvelle maison de TerryZ (il a déménagé récemment) mais il était commodément proche du premier appel. Je commençais à me sentir fatigué au moment où je suis arrivé chez Terry, mais nous avons réussi à regarder la bingo (Wall Street) et à la faire faire son travail, mais pas assez pour jouer. J'ai également joué avec la Recel (Top Speed) ce qui m'a permis d'exploiter ce qui me restait d'énergie. Nous avons trouvé deux fils cassés sur la banque des relais en avant du panneau a moteur, mais à ce moment-là, j'étais si inefficace que Terry a dit qu'il s'occuperait de re-souder les fils une fois que la fin de semaine arrivé. Je lui ai donné les pièces qu'il avait commandées à la "poissonnerie" la semaine précédente et il a insisté pour me payer le tarif régulier, que j'ai immédiatement refusé de percevoir car je n'avais vraiment rien réparé. Nous nous sommes mis d'accord alors que je le félicitais pour sa belle nouvelle maison. Et quand je lui ai demandé comment il aimait ça, il a simplement répondu : « Si ma femme est heureuse, alors je suis heureux. » J'ai adoré cette ligne. Le fait que cela ait été au cœur de son opinion me fait penser qu’il y a encore de l’espoir pour un avenir pour ceux qui peuvent veiller les uns sur les autres, et cet espoir doit être trouvé en se souciant d’autre chose que de nous-mêmes et du profit personnel. Et quant à ceux qui ont des gens comme Christian, Terry et moi en ligne de mire comme prochain repas, je ne les laisserai pas me consommer parce que je ne veux rien de ce qu'ils ont à offrir, tant que je fait une bonne vie.

Tout cela pour dire que les gros sont mauvais et trop gonflés d'air, et les petits sont durables et plus rapides à déplacer, en restant hors de la vu du radar des gros poissons.

Robert Baraké  (RAB)

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Parfois, un appel de service peut réveiller plusieurs choses en moi. Souvent il me faut un jour ou deux pour absorber et formuler ce qui s'est passé, - non seulement à l'intérieur de la machine, mais aussi en moi-même. Si ce genre de choses continue a se produire, les machines et mon ame ne ferons plus qu'une entité et ce sera sûrement la fin de cette relation précaire.

Alors lundi soir, j'ai eu la brillante idée de faire deux appels de service après une journée complet de travail. Le premier pour un client original d'Alexandre Amusements que j'ai sur ma liste de clients depuis 1991, et ensuite un pour un membre du forum de collectionneur de Montréal que j'apprécie beaucoup, -  TerryZ. Donc le résultat cumulé de cette soirée était en quelque sorte un scénario « c’était ca il y a longtemps, et la c’est ca maintenant ». Offrant ainsi une perspective couvrant plus de 30 ans de service à domicile en une nuit pour que mon cerveau puisse essayer de traiter tous ca. Si chaque article de ce blogue avait un titre, j'appellerais celui-ci "Un long nuit de service perdu avec un sourire revisité" mais ce n'est qu'un détail, non ?

Le contexte est essentiel à ces histoires, et le climat général ici n'est pas bon, et je ne parle pas seulement de la météo à Montréal. Certaines personnes le ressentent et le savent, et d'autres le voient et l'ignorent. Quoi qu'il en soit, toute personne dotée d'au moins un demi-cerveau peut voir que les choses s'effondrent lentement, même si elle ne l'admet pas verbalement ni publiquement. Lentement et subtilement, en nous et autour de nous, par petites touches faciles à ignorer pour l’instant, les choses deviennent instables. Certains contribuent au déclin, d’autres le combattent, mais l’inévitabilité de l’entropie devra se réaliser. Il est peut-être temps de se préparer à la crise qui émergera sans aucun doute de toutes ces actions à courte vue apparemment inoffensives, généralement promues par ceux qui savent profiter du malaise social croissant que ces actions subtiles créent. Le malaise pousse les individus à rechercher une compensation, et d'un autre côté, le bonheur et le contentement n'entraînent généralement pas le besoin de compenser. Et puisque la compensation est offerte sous tant de formes, de tailles, de formes et d'intensités dans divers points de vente près de chez vous, il est facile pour ceux qui ont mis de côté leur humanité de profiter des résultats de ce malaise croissant dans le grand public qui élève un sentiment de désespoir pour de plus en plus de gens ordinaires. Une population heureuse et en bonne santé n'est pas ideal pour les grandes entreprises, mais l'insécurité, la frustration, le fait d'être en mauvaise santé et surtout la peur sont très rentables.

Christian le sait bien. Je l'ai rencontré, lui et son frêre pour la première fois, en 1991, lorsqu'il a appelé la petite entreprise de services que j'avais créée après l'université pour faire du service à domicile d'appareils d'amusements, surtout  les machines a boules. À l’époque, de nombreux opérateurs considéraient mon entreprise comme une entreprise vouée à l’échec. La plupart de ces opérateurs ont disparu maintenant, et je ressens un réel plaisir lorsque je reçois des appels occasionnels de certains de mes premiers clients de services à domicile qui ont consulté les pages jaunes il y a plus de 20 ans pour trouver quelqu'un qui irait chez eux et réparerait un flipper qui leur avait été offert ou acquis à bas prix par l'intermédiaire d'un opérateur disparu depuis longtemps qui cherchant à simplement gagner de la place dans leur entrepôt. Les choses ont changé, et à juste titre, comme il se doit.  La direction que prend le changement ces derniers temps m’a fait réfléchir à toute vitesse et m’a amené à me demander ce que je peux faire pour atténuer l’impact imminent sur ceux dont je prends soin.

En 1990, mes tarifs de service étaient de 28 dollars pour me présenter et de 32 dollars de l'heure. Eh bien, ça a l'air drôle maintenant, mais à 27 ans, je me débrouillais plutôt bien avec ma petite Sentra 82 et ce que j'avais dans le coffre. "La boîte à outils voyagera" était la devise et avec cela, j'ai réussi à vivre de la réparation des machines à boules des gens de 1990 à 1993 à ce rythme sans arnaquer personne. Je vivais avec un colocataire dans un très grand appartement à Côte Saint-Luc et j'avais de solides chances de me bâtir une belle vie. Encore une fois, les choses changent, s'effondrent et se rassemblent sous une autre forme, c'est la seule constante sur laquelle vous pouvez compter dans la vie : le changement.

Il n’y a pas de véritable surprise dans le cycle de croissance et de déclin, et si vous connaissez votre histoire autrement que par ce que les grands médias veulent que vous sachiez, vous comprenez que l’ascension et la chute des systèmes sont un cycle naturel et nécessaire, comme vieillir et mourir et laisser le terrain de jeu ouvert aux générations suivantes. Néanmoins, cela ne reste pas du tout amusant de devoir vivre cela pour la plupart d’entre nous qui connaissent et comprennent l'inévitabilité du déclin. Il faut aussi garder à l’esprit, pour se consoler de cette fatalité, que s’amuser existera aussi bien dans les situations de crise que dans les périodes de célébration de la croissance, cela semble un rituel nécessaire auquel s’accrocher pour traverser ces temps extraordinaires.

Christophe vit actuellement à Pierrefonds sur la rive nord-ouest de l'île de Montréal. Lorsque j'ai entretenu pour la première fois son flipper Bally  en 1991, il vivait à Saint-Lambert et a toujours réussi à bien vivre en gérant son métier de photographe. Il vit toujours avec sa femme et ses deux fils et dirige toujours sa propre entreprise.

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Alors maintenant, Christophe avait acquis un "Power Play", la même machine en état de marche que j'avais vendue à son frère pour 250$ en 1992 lorsqu'un de mes amis et moi avons acheté un atelier d'opérateur à la retraite rempli de vidéos et de machines à boules pour le modeste prix de 400$. Il y avait 13 pinballs dans le lot et la "Power Play" en était une, les autres étaient également les premières machine éléctroniques des trois grands. Il y avait plus de 45 jeux vidéo, donc je pense que les 400 dollars qu'on lu a donner n'avaient pas d'importance pour le vieil operateur, il voulait vraiment juste que quelqu'un nettoie son espace et sorte les poubelles. Mon partenaire commercial de l'époque, Richard et moi avons donc pris trois jours pour vider l'atelier et en déplacer une grande partie vers la décharge ou vers les sous-sols et le garage de la rive sud que nous avions loués. Notre vraie récompense, c'était toutes ces choses avec lesquelles nous aimions bricoler. C'était effrayant de voir combien de conneries il y avait, et je pense que Rick avait plus que moi besoin de ce type d'occupation. Il venait de perdre sa franchise restaurant d'une grosse multi-nationale et était aussi confus que moi et cherchait quelque chose à faire. Nous avons donc vendu, réparé des pinballs et des vidéos bon marché jusqu'à ce que sa petite amie vienne le sortir de ce scénario. C'était la fin de mon ami Rick et de la partie amusante de ses flirts avec ces machines d'amusement.

Mais revenons à Christophe, que je décrirai comme une sorte de client capricieux et très soucieux des détails qui n'ont pas d'importance. Une sorte de gars qui aimerait que tout soit parfait, et même quand c'est proche de l'être, parvient quand même à trouver quelque chose à réparer ou à améliorer. Il s'en prendrait aux choses pour me garder plus longtemps que nécessaire et paierait le temps malgré tout. J'aime ce gars, il a un caractère calme et une bonne conversation, et je pense que comme la plupart des hommes mariés, il a besoin de compagnie de temps en temps. Je ne le plains pas du tout, il a une belle famille et un style de vie calme, mais je ne peux m'empêcher de penser que l'ennui doit s'installer le plus souvent dans ce scénario pittoresque. Il m'appelle donc de temps en temps pour aller réparer ses appareils qui ne sont pas vraiment cassées. Il fait cela environ une fois par an, juste pour discuter de choses qui sont vraiment mineures. Mais cette fois, nous avons eu un pont de diodes grillé sur son alimentation, j'ai donc pu lui facturer le plein tarif sans avoir l'impression d'être appelé pour discuter, de choses et autres et être mis au courant de l'actualité, en faite, juste être payé pour parler.

Puis direction la nouvelle maison de TerryZ (il a déménagé récemment) mais il était commodément proche du premier appel. Je commençais à me sentir fatigué au moment où je suis arrivé chez Terry, mais nous avons réussi à regarder la bingo (Wall Street) et à la faire faire son travail, mais pas assez pour jouer. J'ai également joué avec la Recel (Top Speed) ce qui m'a permis d'exploiter ce qui me restait d'énergie. Nous avons trouvé deux fils cassés sur la banque des relais en avant du panneau a moteur, mais à ce moment-là, j'étais si inefficace que Terry a dit qu'il s'occuperait de re-souder les fils une fois que la fin de semaine arrivé. Je lui ai donné les pièces qu'il avait commandées à la "poissonnerie" la semaine précédente et il a insisté pour me payer le tarif régulier, que j'ai immédiatement refusé de percevoir car je n'avais vraiment rien réparé. Nous nous sommes mis d'accord alors que je le félicitais pour sa belle nouvelle maison. Et quand je lui ai demandé comment il aimait ça, il a simplement répondu : « Si ma femme est heureuse, alors je suis heureux. » J'ai adoré cette ligne. Le fait que cela ait été au cœur de son opinion me fait penser qu’il y a encore de l’espoir pour un avenir pour ceux qui peuvent veiller les uns sur les autres, et cet espoir doit être trouvé en se souciant d’autre chose que de nous-mêmes et du profit personnel. Et quant à ceux qui ont des gens comme Christian, Terry et moi en ligne de mire comme prochain repas, je ne les laisserai pas me consommer parce que je ne veux rien de ce qu'ils ont à offrir, tant que je fait une bonne vie.

Tout cela pour dire que les gros sont mauvais et trop gonflés d'air, et les petits sont durables et plus rapides à déplacer, en restant hors de la vu du radar des gros poissons.

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